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lundi, 19 juillet 2010

LOST : review du double-épisode Pilote.

Retour sur l'une des dernières séries-cultes d'un network américain. Une série qui, à l'image de bien d'autres comme X-Files dans les années 90, aura marqué son époque, à savoir la décennie 2000.

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1.01 & 1.02 : Pilot, part. 1 & 2
Sc : J.J. Abrams & Damon Lindelof. H : Jeffrey Lieber et J.J. Abrams & Damon Lindelof. R : J.J. Abrams.
LOST 2.jpgSeries premiere ; Jack Shepard, puis Jack Shepard, Kate et Charlie.
22 Septembre 2004.
Flash-back (Jack) :
On assiste au Vol 815 du point de vue de Jack, alors que l' appareil est pris dans une vague de turbulences, puis s'apprête à s'écraser.
Kate, Charlie et Jack ont donc désormais un émetteur en leur possession, mais celui-ci ne capte rien. Pendant ce temps, Shannon, une belle jeune femme blonde, bronze sur la plage. Elle est convaincue que les secours sont en route et vont bientôt arriver, au grand dam de son frère Boone. Michael cherche désespérément son fils Walt, parti à la recherche de son chien. Sur la plage, alors que le trio d'explorateurs est de retour, Sayid et Sawyer règlent leurs comptes à coup de poings. Mais l'échaffourée dure peu. A son retour, Jack s'impose lentement mais sûrement en leader des survivants. Il demande à Hurley de rassembler tous les médicaments, afin de constituer une pharmacie de fortune. Une nouvelle expédition s'organise. Cette fois-ci, elle concerne Kate, Charlie, Sayid, Shannon, et Boone, et... Sawyer. Le but est d'emmener l'émetteur sur le point le plus élevé de l'Île afin d'éviter les interférences. Le groupe, lors de son périple, est attaqué par un ours blac, que Sawyer abat avec un pistolet. Un autre mystère de l'Île, qui n'a pas fini de révéler son lot de surprises... Tout comme Sawyer : le pistolet qu'il posssède, il l'a récupéré sur un passager, un marshal. L'un des passagers était peut-être un prisonnier escorté par le marshal. Plus tard, après être arrivé à destination, Sayid et le groupe captent une transmission envoyée de l'Île. Une transmission en Français, qui tourne en boucle depuis... 16 ans. Un message mystérieux parlant de morts, tués par quelqu'un, ou quelque chose.
LOST 3.jpgFlash-back (Charlie) :
On assiste au Vol 815 selon le point de vue de Charlie, particulièrement anxieux. Celui-ci, une fois repéré par les hôtesses de l' air, s'enfuit et se réfugie dans les toilettes. Car Charlie est un drogué. Après avoir pris un peu de sa drogue, il se débarasse du reste.
Flash-back (Kate) :
On assiste au Vol 815 du point de vue de Kate, qui voyage menottée en compagnie d'un marshal. Le crash aura finalement arrangé ses affaires, puisqu' il lui aura permis de se libérer de lui.
La Guest-star de l'épisode :
Non crédité au générique, Greg Grunberg (le pilote de l’avion) ne quitte plus J.J. Abrams puisqu’il tenait des rôles réguliers dans  Felicity et ALIAS (où il était l'agent Eric Weiss). Les deux compères ont à nouveau collaboré sur  Mission : Impossible III.
Continuité :
La traduction des propos de « La Française » n’est pas tout à fait littérale. De plus, elle mentionne déjà « Le Rocher Noir » mais ni Shannon, ni les téléspectateurs non-francophones ne le comprennent.
LOST 4.jpgMon avis :
Difficile de porter un jugement négatif sur ce double-épisode pilote qui nous plonge au coeur de l'action de la série. La réalisation est brillante, inventive, les personnages sont introduits avec soin et l'on accroche très vite à tous. Il s'agit sans aucun doute d'un classique, l'un des pilotes les plus réussis de l'histoire des Séries TV. A noter que tout comme pour X-Files, qui avait eu droit à Mark Snow, la musique de Michael Giacchino tient une place importante dans la construction de la série, de son "charme".  Si la première partie du double-épisode pilote se focalise sur Jack, Charlie et Kate, on découvre déjà les autres passsagers, et les premiers éléments d' information les concernant. Hurley, Claire, Sun et Jin... Michael est déjà exaspérant à crier et chercher Walt, son fils, un peu partout. La deuxième partie est dans l'ensemble plus calme, plus posée, et plus... "fan service" : On a l'opportunité de voir Maggie Grace / Shannon en maillot de bain, Evangeline Lilly / Kate en sous-vêtements... de purs moments de bonheur. La fin de la seconde partie est toujours aussi flippante, donnant un côté très Twilight Zone / 4ème Dimension à la série.
Bizarre :
Quand Jack débarque sur la plage, celle-ci semble complètement déserte. Comme s'il était seul. Puis les débris de l' appareil et les victimes apparaissent peu à peu, comme si la réalité de Jack et celle du crash étaient déconnectées puis se réassemblaient l' une à l' autre...
Infos sur les acteurs :  Seconde collaboration de Terry O'Quinn avec J.J. Abrams, puisqu' il. était apparu précédemment dans 15 épisodes d'ALIAS, où il incarnait le Directeur-adjoint Kendall.
Les Nombres :
Jack informe le pilote qu'il s'est écoulé 16 heures depuis le crash. Le message de secours en Français tourne en boucle depuis 16 ans.


" Fine, I'm the criminal. You're the terrorist. We can all play a part. Who do you want to be ? "
Sawyer, à Sayid (ép. 1.02 "Pilot, part. 2").

" Give it a break.
- Whatever you say, Doc. You’re the hero. "

Sawyer, à Jack (ép. 1.02 "Pilot, part. 2").

" Two players, two sides. One is light, one is dark. "
Locke, à Walt, parlant à propos du backgammon. Métaphore de ce qui se passe sur l' Île ? (ép. 1.02 "Pilot, part. 2").

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dimanche, 09 mai 2010

J.J. Abrams : la trentaine assumée et réussie (retour sur un aspect des productions Bad Robot).

J'ai beaucoup de respect pour J.J. Abrams.

Parce que bien que controversé, à tort ou à raison, cet homme est pour moi un atout indispensable pour l'industrie de l'entertainment. Par son goût du mystère qui est la clé du succès de bon nombre des projets qu'il a initiés. Par le souci de jouer avec le buzz comme personne, de toujours attirer l'attention sur ses nouveaux projets.

Et parce que cet homme a consacré une bonne partie de son oeuvre à mettre en lumière une période différente que celles généralement explorées : explications : les séries dramatiques peuvent, si l'on généralise, se diviser en deux grands ensembles : les séries pour ados, mettant en scène des héros adolescents, mais aussi parfois adultes (dans des histoires de triangle amoureux plus ou moins liés à leur passé) : Dawson, One Tree Hill, The Vampire Diaries, Gossip Girl, en sont quelques exemples. Et les séries dramatiques, à destination des adultes, mettant en scène les adultes, avec les problématiques du monde moderne.

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Dans bon nombre de ses projets, donc, Abrams s'est intéressé à une nouvelle tranche d'âge, en en donnant sa vision. Tout comme Whedon avait donné sa vision de l'adolescence dans Buffy, the Vampire-Slayer. Cette tranche d'âge, c'est celle des trentenaires : des personnes entrant dans la vie adulte, plus ou moins installés professionnellement, ou en passe de l'être. Les autres séries ayant plus ou moins exploré cette période, ce sont surtout je pense les sitcoms. Normal. Car à la réussite professionnelle, s'installer dans le travail, doit s'ajouter normalement, l'installation dans la vie : rencontrer enfin, quelqu'un, mais cette fois pour le long terme, sur la durée. C'était le cas dans Friends, et sauf si je ne m'abuse, c'est ce dont traite How I Met Your Mother.

Si vous regardez en effet attentivement les productions Bad Robot (la société de production de J.J. Abrams), Felicity, ALIAS, LOST, Star Trek, Cloverfield, elles ont toutes comme point commun de placer au centre du récit, en héros, des personnages approchant la trentaine, ayant à rompre définitivement avec l'adolescence, sur le point d'être quittée. Les personnages ont en commun, du coup, d'être à un tournant de leur vie : Sydney est prête à se marier (elle a été demandée en mariage par son fiancé, et est proche de ce fait de quitter sa vie d'espionne), l'un des héros de Cloverfield s'apprête à quitter ses amis (ou en tout cas s'en éloigner) pour son travail, Jack Shepard à enterrer son père, dont il transporte le corps, afin de rompre définitivement avec l'image paternelle, James T. Kirk à quitter sa vie de débauche pour faire enfin quelque chose, s'engager dans la prestigieuse Starfleet. Des personnages entre deux mondes, donc, dont la vie est sur le point de changer radicalement. Du coup, on a des personnages sonnant "juste", et si on peut reprocher beaucoup de choses aux séries d'Abrams, comme leur manque de profondeur, il ya tout de même toujours, en plus d'un souci évident du spectacle, un soin particulier apporté aux personnages et aux émotions qui les traversent. Et, précision notable, juste un état de fait, sans nostalgie particulière pour l'enfance ou l'adolescence, pas de crainte ou de refus de l'âge adulte, juste le passage, sans regrets, sans idées préconçues. Après tout, le passage se fait en douceur, et n'est qu'une étape de plus dans la vie. Par exemple, les héros d'Abrams n'ont pas le caractère légèrement défaitiste et mélancolique d'Ally McBeal, autre personnage trentenaire, héroïne de sa propre série, proche dans le concept des héros d'Abrams, mais bien différent au niveau de la personnalité.

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Et il y a un autre point commun entre la plupart de ses héros. Si opposer un héros à son père (au passage, nous célébrons ce mois-ci les 30 ans de The Empire Strike Back (L'Empire contre-attaque, en VF) le plus réussi et marquant volet de la saga Star Wars) ou à toute figure d'autorité est un lieu commun, en plus de ce passage inéluctable dans l'âge adulte, les héros d'Abrams en arrivent à un point où ils sont près de se réconcilier avec leur père. C'est le cas plus ou moins de Jack Shepard (ramener son corps au bercail est d'une certaine façon lui pardonner ses "péchés"), de Sydney Bristow (l'approche de son mariage, le fait d'apprendre que son père Jack Bristow est agent double... ), de Peter Bishop, s'occupant de son doux dingue de père Walter, de James T. Kirk (entrer dans Starfleet, c'est d'une certaine façon pardonner à l'institution qui a ôté la vie à son père, qui était un officier dans ce corps d'armée)...

Du coup, il n'est peut-être pas étonnant que nombre des séries et productions Bad Robot trouvent une telle résonance, un tel succès chez une partie du public. Pour ma part, j'attends de pied ferme sa nouvelle série imaginée pour la rentrée prochaine, Undercovers, et il me reste à découvrir la Saison 2 de FRINGE.

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